La accrocheur en transparence

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À lille, dans un avenir ressemblant saturé de réseaux immatériels et de tuyaux ambiantes, une pétard étrange s’était mise à tomber chaque nuit. Elle n’avait ni couleur, ni odeur, ni chaleur. Pourtant, elle laissait sur les surfaces vitrées des milliers de initiales, dessinés par condensation digitalisation, à savoir une encre formée d’algorithmes liquides. Chaque fenêtre devenait une page silencieuse, n'importe quel appellation un thème précis en attente de réponse. Nina vivait au douzième étage d’une tour oubliée du vieux quartier réhabilité. Elle observait les vitres tout matin à l’aube, évident que la thermométrie habituels ne fasse s'amoindrir les gravures. Elle notait les sigles, les classait, les reliait. Au cours du destin, elle comprit que ces noms n’étaient pas des coïncidences. Ils étaient les énoncés d’un avenir qui cherchait à bien s’exprimer par le langage le plus simple : celui de l’identité. Peu à brin, elle développa une technique, une voyance caractéristique de ces empreintes. Le croisée des chemins des lettres, leur endroit sur la miroir, leur répétition, leur disparition d’un jour à l’autre. Elle créa un système personnelle de voyance gratuite en ligne 24h/24, en accomodant les dessins trouvés par d’autres habitants, que des drones urbains collectaient à leur insu. Les fenêtres de la ville devenaient un vaste réseau de prédictions, appris à tous, intelligible sans inscription, sans règlement, sans démarche : une voyance gratuite en ligne en direct, dictée par la gerbe elle-même. Certains se mirent à bien faire appel à Nina à distance. Ils envoyaient une représentation grâce à leur psyché au appeler par 24h, et recevaient en renouveau une version, un fil narratif, une mise en voie. Les plus sceptiques finirent par faire le diagnostic que les événements prédits – rencontres, résolutions, silences – se réalisaient avec une minutie déconcertante. Le schéma fonctionnait sans pause. Jour et nuit, la voyance gratuite en ligne 24h 24 construisait son langage liquide. Mais un matin, en nettoyant une surface de cristal dans son propre domicile, Nina découvrit un patronyme répété vingt-sept fois. Le sien. Sur n'importe quel carreau. Dans n'importe quel recoin. Toujours avec la même calligraphie tremblée. Comme si la gerbe n’écrivait plus l'avenir des divergents, mais le sien. Et dans le vacarme humide de son logement, elle réalisa que la boucle avait commencé.

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